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Un espace de diffusion des activités de l'association et de ses actions de préservation et de valorisation du patrimoine aubagnais

Le cimetière des Passons autrement....

Une visite originale et sans tabou à la découverte des Aubagnais qui ont fait Aubagne !

Dimanche 10 novembre 2013

Rdv à 9h30 à l'entrée du cimetière des Passons.

Dol-008.jpg 

Issu du grec ancien (koimêtêrion), le cimetière est le "lieu où l'on dort". Avant le XIXème siècle la nécropole est située dans ou à proximité de l'enclos paroissial. Aubagne ne déroge pas à la tradition, les plus anciennes tombes des époques médiévale et moderne ont été retrouvées autour de l'église paroissiale Saint-Sauveur et sur les petites aires Saint-Michel (à l'emplacement actuel des immeubles Saint-Michel).

 

Dans le cimetière des Aires, à l’extrémité est, il existait un lieu spécifique pour inhumer les pauvres ou les étrangers morts à Aubagne. La partie ouest étant réservée aux habitants de la ville. Cet espace non clôturé était soumis à de multiples profanations (aire de pâture en 1551 et de battage de blé en 1612) qui furent condamnées en 1612 par une ordonnance de l’Evêque interdisant le foulage du blé sur le cimetière sous peine d’excommunication. Devant le non respect de cette ordonnance, décision fut prise en 1657 de transformer définitivement le cimetière en aire de battage de blé et d’en faire un nouveau entre la cour de Clastre et les remparts. Les Consuls firent démolir les remparts et les remplacèrent par une muraille plus élevée avant de transférer les tombes. Le 19 juillet 1673, son inauguration fut marquée par l’inhumation d’un enfant de 5 mois.

 

C'est l'ordonnance de Louis XVI le 10 mars 1776 qui fit sortir les cimetières des murs de la ville. Plus ou moins rapidement appliquée, elle fut à l'origine de la naissance des grands cimetières en France encore placés sous l'autorité de l'Evêque: le Père Lachaise, Montparnasse, Montmartre à Paris, Saint Charles puis Saint-Pierre à Marseille, Toulon, Avignon…).

Les édiles aubagnais choisirent très rapidement l'espace d'aménagement du troisième cimetière sur la colline des Passons. Cet emplacement fut choisi pour son exposition idéale aux vents et sa situation à l'abri des débordements de l'Huveaune. Il fut inauguré et béni en 1778.

L'histoire du cimetière pendant la période révolutionnaire est mal connue. Les tombeaux de la Cour de Clastre semblent avoir été déplacés à partir de 1786 mais le désir d'égalité dans la mort conduisit à l'enlèvement des stèles et à l'inhumation des habitants dans les fosses communes en 1792.

L'espace du cimetière n'était pas clôturé. Les inhumations se faisaient côtes à côtes, les défunts étaient placés dans des linceuls sur plusieurs couches superposées sans ordre précis ni indication des noms. Quelques actions, à l’initiative des évêques, tentèrent de réglementer l’accès au cimetière et en éviter les profanations : clôture, enlèvement des arbres, coupe des herbes…

 

C'est un décret paru en 1804 qui va revenir à l'inhumation individuelle et constituer la base de l'actuelle législation des cimetières dont la gestion fut dorénavant confiée aux Communes.

 

Et pour en savoir plus, suivez Georges Mérentier  !

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